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lieu commun
20 février 2007

Le poids des mots

Ceci n'est pas une critique littéraire, je ne suis pas armé pour. C'est un cri de douleur.Bienveillantes_balance_blog
J'ai été victime d'un acte de bienveillance : on m'a offert le Goncourt 2006, cerclé d'un bandeau rouge. J'aurais dû me méfier.
C'est un pavé douloureux de 894 pages (plus le glossaire).
Insupportable ... l'horreur quotidienne documentée. Des victimes ordinaires et des bourreaux ordinaires, avec des états d'âme ordinaires de bourreaux entre deux massacres qui deviennent ordinaires. Le texte est dense, étouffant, un combat permanent pour garder une distance, ne pas entrer dans le "je" de la narration, mais perdu d'avance, Les Bienveillantes aspire le lecteur, qui devient salaud ordinaire, avec des états d'âme quand même.
Insupportable. J'ai lâché l'affaire. Certains disent qu'il leur est tombé des mains. Trop lourd. Et c'est douloureux, 1,2 kg sur le pied. Pourtant je le pratiquais à petites doses,
quelques pages par jour, à bout de bras. Mais à force ...
Trop lourd. Comment le jury du Goncourt, dont l'âge moyen mérite le respect, a-t-il pu en venir à bout ...
Les Bienveillantes, de Jonathan Littell, est un roman (?) trop douloureux.
Ne l'offrez à personne.

Il y a bien d'autres romans à offrir, et n'oubliez pas que le prix du livre (depuis la loi Lang de 1981) est le même partout. Dans les librairies, on vous conseille, vous voyez les ouvrages en vrai, le choix est grand (on y trouve des recueils de poésie que les grandes surfaces n'ont malheureusement pas la place de présenter, par exemple), et il n'y a aucun frais de port.

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