Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
lieu commun
27 mars 2007

La différence en chansons

CD_bebelDeux CD des Chanteurs Livreurs : "Mr Gillou" et "Le monde est rond". Il  y en a d'autres.

La différence en chansons.
Pas des paroles en l'air, pas l'air du temps, mais l'air de rien, ils ne manquent pas d'airs, sans parler des instruments à corde et des percussions.
ICI le site des Chanteurs Livreurs. En reconstruction, car ces gens-là sont perfectionnistes, soyez patients, il faut y revenir souvent.
Et, dites donc quelle chance vous avez, ils offrent une tournée (dates sur le site) avec Michel Bühler contre la poignée d'euros qui vous reste de la brocante pluvieuse de dimanche dernier. Merci la météo.
La chanson des Chanteurs Livreurs que je préfère, c'est ce texte de Jean Aubel, chanteur du groupe : Bualénoc.
Et puis cette chanson de Michel Bühler (site officiel ICI) : Étranger, pour qu'on continue à en parler (voir messages ci-dessous).


Bualénoc

Une plage de l’ouest, à l’autre bout du monde
Un ciel plein de nuages où les orages grondent
Le vent portait la pluie tel un fardeau sournois
Glissait au long des rues comme glisse la soie

Perdue dans l’Océan et dans la houle noire,
L’île oubliait le monde et s’effaçait au soir
Quand au sombre horizon le soleil se mourait
Une petite fille doucement y pleurait.

« Bualénoc la grise » ancienne citadelle,
Légendaire bourreau régit de lois cruelles
Ne faisait que peu cas des rêves de jeunesse
Où l’enfance plaidait : « coupable de tendresse »

Le silence y régnait du haut de son pouvoir
Lâche sentence fière de faire son devoir
Rapace répugnant aux juvéniles proies
Que la petite fille…ne comprenait pas.

Des remparts élancés narguaient l’humilité
Piédestaux supportant sur leur front des gibets
Où les pendus semblaient mieux que de leur vivant
Clamer la liberté, balancés par le vent

La chaux vieillie brûlait les enceintes guerrières,
Les maisons s’y cachaient comme autant de tanières
L’homme plus que le loup était pour l’homme à craindre
Et la petite fille…le regardait s’éteindre.

Mais un jour le décor se chargea de couleurs
La roche s’embrasa fondant à la chaleur
Des tombereaux de feu roulèrent dans des failles
Jaillissant aussitôt de nouvelles entailles.

L’île fuma enfin sous la furie des flots
Rendant son dernier souffle en un ultime rot
Vomissant toute vie Bualénoc périt
Et la petite fille…avec fut engloutie.

Plus tard lorsqu’un marin viendra sur son bateau
Il y verra peut-être allant au fil de l’eau
Le souvenir lointain d’une fillette blonde
Et si en la voyant son esprit vagabonde

Il pensera sans doute, et vous feriez ainsi,
Bualénoc devait être le paradis,
Imaginant une île quel marin songerait
Qu’une petite fille… chaque soir y pleurait.

Jean Aubel


Étranger

Si la pluie en torrents
Tombe sur les genêts,
Si le brouillard descend
A l'orée des forêts,
Si ta route se perd,
Si tu es fatigué,
Si le vent de l'hiver
Souffle dans la vallée,

Étranger, étranger,
Viens frapper à notre porte,
Nous ne demanderons pas
Qui tu es, ni où tu vas,
Nous ne demanderons rien,
Viens.

Si tu n'as pas trouvé
De ruisseau en chemin,
Si l'eau n'a pas coulé
Dans le creux de tes mains,
Si la faim te poursuit
Comme une louve avide,
Dans le froid et la nuit,
Si ta besace est vide,

Étranger, étranger,
Viens t'asseoir à notre table,
Nous ne demanderons pas
Qui tu es, ni où tu vas,
Nous ne demanderons rien,
Viens.

Si tu veux raconter
La douceur de chez toi,
Si ton coeur veut chanter
Des refrains de là-bas,
Ou si, plus simplement,
Tu ne veux que te taire,
Et regarder longtemps
Le feu et sa lumière,

Étranger, étranger,
Reste encore pour la veillée,
Nous ne demanderons pas
Qui tu es, ni où tu vas,
Nous ne demanderons rien,
Mais viens.

Nous ne demanderons pas
Qui tu es, ni où tu vas,
Nous ne demanderons rien,
Viens.

Michel Bühler (Paroles et musique) 1971

Publicité
Commentaires
Publicité