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lieu commun
24 mai 2007

Colchiques dans les prés

Colchiques dans les prés (Automne*)

colchiquesColchiques dans les prés
Fleurissent, fleurissent,
Colchiques dans les prés
C'est la fin de l'été.

Refrain
La feuille d'automne
Emportée par le vent
En ronde monotone
Tombe en tourbillonnant.

Châtaignes dans les bois
Se fendent, se fendent,
Châtaignes dans les bois
Se fendent sous nos pas.

Nuages dans le ciel
S'étirent, s'étirent
Nuages dans le ciel
S'étirent comme une aile.

Et ce chant dans mon coeur
Murmure, murmure
Et ce chant dans mon coeur
Murmure le bonheur.

Francine Cokempot (1918-2001) pour les paroles et la musique (1977  "Les murs de poussière"). la partition est visible ICI.
* Le titre initial est "Automne", et il existe une variante du dernier vers (uniquement) : "Appelle le bonheur".
Cette chanson est interprétée par Francis Cabrel, à qui parfois on attribue, à tort, la musique.
[message antidaté pour le rangement]


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24 mai 2007

Alain Schneider part en vacances dans la Lune

Alain_Schneider_entre_le_zist_et_le_zestPas publiables intégralement, les textes des chansons du dernier CD d'Alain Schneider, "Entre le zist et le zest"  (dans toutes les bonnes librairies au rayon enfant ou à commander). 13 titres en tout, avec la version instrumentale, indispensable pour le playback en classe.

Le site de l'auteur est ICI

Un des titres que je préfère :
"Vacances dans la Lune" :

Je pars en vacances dans la Lune
C'est moins cher que partir au soleil
Je paie mon billet avec des prunes
...

Alain_Schneider_plus_loin_queUne autre chanson, sur un autre CD antérieur du même auteur, "Plus loin que le bout de ton nez", que j'aime beaucoup :

Aqua tu rêves

Poisson chat
Tu tortilles tes moustaches
Poisson vache
Tu rumines à tout va
Poisson pyjama
Tu piques un roupillon
Poisson papillon
Patinage ou natation ?

Le temps est long pour toi joli poisson
Dans ton bocal, tu tournes tournes mal !

À quoi tu rêves ?... à l’au-delà
À l’eau de la rivière
À l’eau de la mer                           
À l’eau de l’océan

À quoi tu rêves ?... à l’au-delà
À l’eau de la rivière
À l’eau de la mer                           
À l’eau de l’océan

Dis moi petit homme
À quoi rime un aquarium ? texte et partition musicale


24 mai 2007

Henri Dès - Avec les copains

Henri Dès, né en 1940, est le chanteur pour les enfants sans doute le plus connu.Henri_D_s_Olympia
Il est même passé à l'Olympia (la preuve en image avec le CD ci-contre).
Plus de 20 albums, difficile de choisir ou même de tout écouter.
Pour vous aider, voici deux liens.
D'abord le site officiel du chanteur, où on peut écouter des extraits de tous les titres, rangés par album, et imprimer,ici :
http://www.henrides.net/

et puis une sélection de textes (31) avec partition, ici :
http://perso.orange.fr/partitions/primaire/des/des.htm

Voici le début d'une chanson que vous trouverez dans le CD Les bêtises (photo ci-dessous):

 Avec les copains

On aime bien avec les copainsHenri_D_s_b_tises
Aller faire un tour dans le bois tout près.
On y passe l'après-midi
On fait les malins
On est comme des fous.

On aime bien avec les copains
Aller faire un tour en forêt
On y passe l'après-midi
La forêt elle est rien qu'à nous.

On prend des fusils de chasse
Bout de bois sur un bout d'tuyau
On se frotte la figure
Les deux mains trempées dans de la boue.

On dit qu"on part à la chasse
Dans le pays des zozos
Ça nous fait une drôle d'allure
Y a des loups garous partout ...


22 mai 2007

à vous de jouer

Voici les dernières recherches, à vous de jouer !

6 novembre 2008
Qui est l'auteur de ce poème, et  quel en est le titre, et le  texte complet et vérifié ?

Vent d'automne qui les emporte
Sois favorable aux feuilles mortes
Dont le vol de chauve-souris
Sans fin ni cesse recommence.


21 octobre 2008
quel est ce poème de Robert Gélis ? extrait :
...
le feu dans la terre ça fait des volcans
le feu dans l'air ça fait des éclairs...


recherche précédente presque complète

Qui est l'auteur de ce poème, et le texte est-il intégral, exact et sous sa forme originale ?

Le lapin

L'automne de retour, s'est glissé dans le bois.
Mais qu'es- tu devenu, toi qui vins tant de fois
jouer au pré voisin sans que nul t'importune
et souper gentiment le soir au clair de lune ?

Au repas des lapins, tu n'es plus revenu
et le jour s'est enfui. Te serais tu perdu
à l'heure de la brume ?

Je te revois encore, sautant dans la clairière
et parmi les fourrés, disant à la bruyère,
ton plaisir.

Mais un homme est passé par le sentier du bois
Un coup sec a claqué.
Pauvre petit lapin, tué sous le grand hêtre.
À l'étal d'un marchand, j'ai cru te reconnaître
et mon cœur a pleuré.


recherche précédente
Quels sont l'auteur et le titre de ce poème ?

Sur la plaine, à petits bruits,
il a plu toute la nuit.
Et maintenant goutte à goutte ,
le bois ruisselant s'égoutte..
Et voici que tout à coup,
s'éveillent les champignons:
mousserons et chanterelles,
aux amusantes ombrelles.

Voici un lien avec ce texte, mais pas d’auteur pour le moment...


http://lestricotsdecoco.canalblog.com/


recherche précédente
On recherche  le texte du poème de Théophile Gautier qui s'appelle Petite Jeanne


recherche précédente
On recherche le poème de Maurice Fombeure (mais peut-être pas!)
dont le titre pourrait être "le rêve à dos d'oiseau"
(mais peut-être pas!) et qui commence ainsi :

Sur tous les lits du monde
un édredon fleurit
où les oiseaux du monde
ont fait leur plus beau nid.

Sous tant de chaudes plumes
qui frémissent encore
quand la lune s'allume
doucement je m'endors.

Alors la tourterelle ...

Après vérification, ce texte n'est pas dans le recueil de Maurice Fombeure "À dos d'oiseau". Alors ?


becherche précédente
On recherche la fin de ce poème ainsi que l'auteur. Le texte n'est pas mis en forme.

La plume

Ma plume qui l'aurait cru ? ma plume a de la malice comme moi je l'ai bien vu parfois elle a son caprice si je suis de bonne humeur et si j'écris de bon cœur mademoiselle est charmante douce adroite obéissante et sans se faire prier sur la feuille blanche et lisse elle glisse glisse glisse elle court sur le papier mais si je suis d'humeur chagrine voyez un peu la taquine elle se met a crier elle crache crache crache ...


Recherche précédente
On recherche le texte complet du poème Les pins, de Henri de Régnier (1864-1936).

Les pins

J'aime ce bois de pins dont vous avez chanté
La verdure marine,
Qui sent bon la chaleur, le soleil et l'été,
L'écorce et la résine.

La coquille en craquant s'y mêle sous les pas
À la pomme écailleuse.
Entre les troncs on voit la mer border, là-bas,
La plage sablonneuse.


Recherche précédente
On recherche  un poème à la gloire du lilas, comportant des expressions comme "j'aime le lilas,... , j'aime le lilas... quand la lune..."


Recherche précédente
On recherche une  poésie qui commencerait par "Printemps je veux chanter en mes vers tous tes verts, vert...., vert...." et qui se terminerait par "Le rouge de la première cerise."


5 mai 2007

Printemps des poètes 2008 : Éloge de l'autre

 sens_interdit_sourire_et_tristeLes textes publiés n'ont pas tous fait l'objet d'une demande d' autorisation.
  Les ayants droit peuvent nous en demander le retrait. 

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dess_V_enfantPhoto Lieucommun
Le thème proposé cette année est décliné en trois mots : carrefours, croisements, métissages ; avec en exergue ce passage d'un poème d'Andrée Chedid, romancière et poétesse française née au Liban en 1920 :
"Toi / Qui que tu sois / Je te suis bien plus proche qu'étranger".
L'autre, les autres, la différence, l'ouverture au monde, les échanges et la fraternité.

"L'Éloge de l'autre" réunit ci-dessous des textes de poètes de langue française * sur le thème de "l'autre", pris dans un sens très large.
*Auteurs francophones de France, Belgique (provisoirement), etc ... Les auteurs de langue française appartenant à d'autres cultures (langues régionales, territoires et départements d'Outre-Mer, Afrique ...) sont rangés dans  PRINT POÈTES 2008 : L'AUTRE (Monde)
Le blog ne permettant pas de créer des sous-catégories, les textes sont présentés ci-dessous dans l'ordre alphabétique des auteurs, en jouant sur les dates des messages et les niveaux de difficulté ne sont pas différenciés.


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4 mai 2007

Poésie de langue française pour "l'Éloge de l'autre"

- SOMMAIRE -

  • Comptines d'ici : textes divers - comptines de Corinne Albaut

  • Pierre Albert-Birot : Admiration - Soyez bons - Chatterie
  • Max Alhau : Amis de toute part - Sa patrie
  • Marc Alyn : L'enfant de lune - Deux mille et des poussières - Bulletin de santé
  • Guillaume Apollinaire : Le dromadaire - Saltimbanques
  • Huguette Amundsen : J'ai vu ...
  • Louis Aragon : Un jour un jour - La rose et le réséda 
  • Charles Baudelaire : L'étranger - L'albatros  - L'Homme et la mer 

page 2 (clic)

  • Marcel Béalu : L'anneau
  • Alain Bosquet : Passage d'un poète - Un enfant m'a dit - La trompe de l'éléphant
  • Alain Boudet : J'ai crabouillé ... - Elle souffle sur la lune ..
  • Michel Bühler : Étranger
  • Michel Butor : Lectures transatlantiques - Outre-Harrar - Terres africaines
  • René-Guy Cadou  : Les fusillés de Châteaubriant - Un homme  
  • Maurice Carême : Il porte un oiseau dans son cœur - Belle de jour ... - Bonté
  • René Char  : Le martinet - La Sorgue  
  • Jacques Charpentreau : Les beaux métiers - La chevauchée -  Et demain ? - La réunion de famille
  • Andrée Chedid : Toi-Moi - Cet instant - L'autre - Le Secret

page 3 (clic)

  • Georges-Emmanuel Clancier : Je suis celui qui pourrait être - Vieux berger - Vieil homme du futur - Les ajoncs, la pierraille - Escales - Le roi de l'île - Mes amis - Le guet
  •  Pierre Coran : Fakir bègue
  • Michelle Daufresne : Petites ombres
  • Lucie Delarue-Mardrus : Mauvaise rencontre
  • Marceline Desbordes-Valmore : À  mes enfants - Un nouveau-né
  • Robert Desnos : Le carré pointu - Par un point situé sur un plan ... -   Conte de fée - Le souci -  L'anneau de Moebius -  Demain - C'était un bon copain - Couplets de la rue Saint-Martin - Ma sirène - L'hippocampe - La fourmi
  • Jean-Pierre Develle : Autocritique
  • Paul Éluard : Et un sourire - Bonne justice - Le miroir d'un moment - Monde ébloui, Monde étourdi - Je te l'ai dit - Le droit le devoir de vivre - La terre est bleue
  • Pierre Emmanuel  : Hymne de la Liberté - Interrogatoire  - L'étranger
  • Paul Fort : La ronde autour du monde

 page 4 (clic)

  • André Frédérique : Exercices de logique - Seconde classe - La face
  • Pierre Gamarra : Barcarolle dans la ville
  • Philippe Garnier : Le vendeur de murmures
  • Robert Gélis : Portrait de l'autre - Visite - Rencontre 
  • Rosemonde Gérard : Bonne année !
  • Eugène Guillevic  : voir PRINTEMPS des POÈTES 2008 : GUILLEVIC 
  • José María de Heredia : Les conquérants
  • Victor Hugo : Chanson de grand-père - Le semeur - L'ogre - Mes deux filles - Après la bataille - Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent
  • Max Jacob : Amour du prochain
  • Lucien Jacques : Credo
  • Francis Jammes : J'aime l'âne - Ce sont les travaux des hommes - Le facteur

 page 5 (clic)

  • Georges Jean : La ville inconnue - Dans un bistrot ...
  • Patrick Joquel : Que sais-tu des rêves du lézard ? - Un silencieux brochet - Le igloo - Pas seul au monde 
  • Jean Joubert :  Le veilleur solitaire
  • Henri Kréa :  Jamais toujours encore
  • Abdellatif Laâbi :  Jardinier de l'âme - Il y a un cannibale qui me lit
  • Jean de La Fontaine :  Les deux amis
  • Armand Lanoux : Quelqu'un
  • Robert Lohro (Lionel Ray) : Comme un château défait (titre du recueil)
  • Bernard Lorraine :  Au début ... - Le tapissier et le pâtissier
  • Pierre Menanteau : Qu'elle est belle la Terre - Le vieux et son chien

page 6 (clic)

  • Henri Michaux : Mes occupations
  • Jean-Luc Moreau : Si - L'oncle Octave
  • Alfred de Musset : À mon frère revenant d'Italie
  • René de Obaldia : Grand'mère - Dimanche
  • Claude Le Petit : Le poète crotté 
  • Michel Piquemal : La vieille dame
  • Gisèle Prassinos : L'insatisfait
  • Jacques Prévert : Étranges étrangers - Droit de regard L'amiral -  Et la fête continue - Le cancre -  Les belles familles -  Cortège -  Quelqu'un -  Enfants de la haute ville -  Destiné -  J'ai vu passer un homme -  Un petit mendiant -  Frontières - Tant bien que mal - Un beau matin - Le désespoir est assis sur un banc
  • Raymond Queneau : Cris de Paris - L'espèce humaine - Quelqu'un
  • Charles Le Quintrec : L'enfant

page 7 (clic)

  • Paul-Louis Rossi : Les enfants crient
  • Jacques Roubaud : L'autre - Je pense à toi
  • Rutebeuf  : La complainte
  • Claude Roy : Jamais je ne pourrai - Limerick des gens excessivement polis - Étourdis étourneaux
  • Robert Sabatier : Les semblables
  • Pierrette Sartin : L'ami - L'amitié
  • Pierre Seghers  : Les hommes
  • Alain Serres : Toi-même
  • Jean-Pierre Siméon : La différence - Lettre aux gens très sages - Tu ne veux plus tu voudrais - Racistes
  • Philippe Soupault : C'est demain dimanche - Mélancolie, mélancolie - Au crépuscule 

page 8 (clic)

  • Jules Supervielle : Je caresse la mappemonde - Plein ciel (Corrigé) - Le double - Figures - Visages de la rue
  • Jean Tardieu : Les erreurs - La môme néant - Conversation -  Étude de voix d'enfant - Les difficultés essentielles - Monsieur interroge Monsieur - Voyage avec Monsieur Monsieur -  Le chevalier à l'armure étincelante
  • Jean-Claude Tournay : Ma table
  • Jean-Claude Touzeil : Minutie - Au bout du monde
  • Émile Verhaeren : L'effort - À la gloire du vent - Aux moines - Chanson de fou
  • François Villon : Ballade des dames du temps jadis
  • Paul Vincensini : Toujours et Jamais - Moi l'hiver, je pense

1 mai 2007

Printemps des Poètes 2008 - "Éloge de l'autre"

 sens_interdit_sourire_et_tristeLes textes publiés n'ont pas tous fait l'objet d'une demande d' autorisation.
  Les ayants droit peuvent nous en demander le retrait. 

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dess_V_enfantPhoto Lieucommun
Le thème proposé cette année est décliné en trois mots : carrefours, croisements, métissages ; avec en exergue ce passage d'un poème d'Andrée Chedid, romancière et poétesse française née au Liban en 1920 :
"Toi / Qui que tu sois / Je te suis bien plus proche qu'étranger".
L'autre, les autres, la différence, l'ouverture au monde, les échanges et la fraternité.

"L'Éloge de l'autre" réunit ci-dessous des textes traduits en français de poètes de langue étrangère * sur le thème de "l'autre", pris dans un sens très large.
*Auteurs de langues étrangères, avec parfois des textes écrits en français et en langue locale.
Les auteurs de langue et de culture française (et belge francophone provisoirement) sont rangés dans 
PRINT POÈTES 2008 : L'AUTRE (France - Belgique) 
Le blog ne permettant pas de créer des sous-catégories, les textes sont présentés ci-dessous dans l'ordre alphabétique des auteurs, en jouant sur les dates des messages et les niveaux de difficulté ne sont pas différenciés.


1 mai 2007

"L'autre" - COMPTINES D'ICI

Quelques comptines ou petits poèmes sur "l'autre", les autres, personnes et animaux dignes d'éloges, mais pas toujours ...
Les titres sont pour la plupart suggérés.

La famille Hurluberlu

Dans la famille Hurluberlu
Il y a dix chiens et dix tortues
Où sont les chiens ?
on n'en sait rien !
Et les tortues ?
On ne sait plus !

anonyme

Bonjour

Bonjour, mon p'tit amour.
S'il te plaît, mon p'tit bébé.
Merci, mon p'tit chéri.
Pardon, mon p'tit mignon.
Coucou, mon  p'tit loup.
A tout à l'heure, mon p'tit cœur.
A bientôt, mon p'tit oiseau.
Au revoir, Mon p'tit canard.
Bonne nuit, mon p'tit ami.
A demain, mon p'tit lapin.

anonyme

Bonjour madame

Bonjour madame, comment ça va ?
Ça va pas mal et votre mari ?
Il est malade à la salade
Il est guéri au céleri

anonyme ("Petites comptines pour tous les jours" - Nathan)

Mère-grand

Mère-grand
Tricote en chantant ;
Avec la laine verte
Elle fait des chaussettes,
Avec la laine grise
Elle fait une chemise,
Avec la laine rouge
Elle fait un grand pull,
Avec toutes ses laines
Elle fait des mitaines.

anonyme ("Petites comptines pour tous les jours" - Nathan)


Deux amis

Une petite chouette
A perdu ses lunettes.
Elle bute partout
Et n'y voit rien du tout !
Un tout petit lapin
Lui montre le chemin
Et, la main dans la main,
Ils vont prendre le train.

Claude Clément ("Petites comptines pour tous les jours" - Nathan)


Corinne Albaut est présentée ici sur ce blog, avec d'autres comptines.

Les pompiers

Toute la forêt crépite,
les flammèches se précipitent
sur les branches résignées
des pins qu"elles vont dévorer.

Et les pompiers se démènent,
se déploient, font une chaîne,
brandissant leurs lances à eau
pour noyer le brasero.

Bravant l'infernale fournaise,
piétinant le sol de braises,
ils se battent sans répit
tout le jour et toute la nuit,
tout le jour et toute la nuit,
tout le jour et toute la nuit ...

Corinne Albaut ("Comptines des métiers" - Bayard Jeunesse)


1 mai 2007

"L'autre" - Pierre Albert-Birot

Pierre Albert-Birot (1876-1967), est un écrivain, metteur en scène et dramaturge de théâtre, et poète. Sculpteur aussi avec "La veuve", oeuvre monumentale commandée par l'état.
livre_GrabinoulorIl a côtoyé, dans la revue SIC (Sons, Idées, Couleurs et Formes) dont il est le fondateur, Guillaume Apollinaire, Louis Aragon, Max Jacob, Pierre Reverdy, Philippe Soupault, Tristan Tzara ... Proche des surréalistes, sans vraiment appartenir à ce mouvement, il joue avec les mots, les sons et les graphies.
Il écrit le premier livre Grabinoulor, son œuvre majeure, en 1921, et en poursuivra  la construction jusqu'à sa disparition en 1967. Les Six Livres de Grabinoulor, paru aux éditions jean-michel place en 1991, constituent une épopée inclassable : Grabinoulor, héros imaginatif et utopiste, traverse époques, espaces et situations sans jamais vieillir. Ce roman-poésie fleuve d'un millier de pages (ci-dessous un passage) est écrit sans aucune ponctuation, car, dit l'auteur :
"Un bon coeur bat de la naissance à la mort, un coeur qui a des points est un coeur malade".

Admiration

J'ai été devant les maisons de la ville
Et j'ai dit C'est admirable
J'ai été devant les roues et les machines
Et j'ai dit C'est admirable
Et j'ai été devant les monts immobiles
Et j'ai dit C'est admirable
J'ai été devant les mers bleues les mers vertes
Et j'ai dit C'est admirable
J'ai été devant les arbres des forêts
Et j'ai dit C'est admirable
Et j'ai été devant les grosses bêtes
Et j'ai dit C'est admirable
Et j'ai été devant les petites bêtes
Et j'ai dit C'est admirable
Et j'ai été devant les femmes
Et j'ai dit C'est admirable
Et j'ai été devant les hommes
Et j'ai dit C'est admirable
J'ai été devant l'ombre

Et j'ai dit C'est admirable
Et devant la lumière
Et j'ai dit C'est admirable

Parce que j'ai regardé

Pierre Albert-Birot ("Grabinoulor - réédité aux éditions jean-michel place, 2007) - absence de ponctuation respectée


Grabinoulor est actuellement joué en spectacle théâtral ou proposé en lecture publique. On trouve un poème "à crier et à danser", du même auteur, qui clôt le spectacle, présenté ici : http://theatre.cinemaniacs.be

Poème à crier et à danser

êêêê    èèè     éé
a   ouou        a   ouou        êê
(1) Bing - - - - - - - - - bing - - - - - - - -
(1) brrrrrrr  - - - - brrrrrrrr         tzinnn
(1) ô - - - - ô - - - - ôôô
a  iii     a  iii     a  iii        i   i   i
âo     âo     âo     âo     âo     âo      tzinnn
âo     âo     âo     âo     âo     âo      tzinnn
rrrrrrrrr          rrrrrrrrr
rrrrrrrr
(2) ououououououououououou
(3) uuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu
i

notes de l'auteur : (1) prolonger le son - (2) mettre la main en soupape sur la bouche - (3) mettre la main en porte-voix
Pierre Albert-Birot ("Poème à crier et à danser" - chant 3 - ces poèmes sont parus en 1917 dans la revue SIC).


Pour revenir à "l'éloge de l'autre", et parce que Pierre Albert-Birot ne se réduit pas à Grabinoulor, voici un autre texte :

Soyez bons

Soyez bons pour les passéistes
Ils sont si doux ces innocents
Quand ils nous traitent de fumistes
Avec des airs si bien pensants

S’ils sont parfois d’humeur béchante*
Soyez bons et indulgents
Elle est plus bête que méchante
La bêche de ces pauvres gens
Ils sont déjà bien trop à plaindre
D’avoir pareille infirmité
Qu’ils n’aient au moins plus rien à craindre
De notre supériorité
Soyez bons pour les passéistes
Donnez un sourire en passant
Quand ils vous traitent de fumistes
Ils sont si doux ces innocents

* c'est le mot
Pierre Albert-Birot  ("La Lune ou le Livre des poèmes",1926 - réédité avec présentation et notes d’Arlette Albert-Birot aux éditions Rougerie, 1992)


Chatterie

Chat chat chatte
Noir et blanc
Jour couchant
Prends ma patte
Dans ta main
Trop humain
Trop humain
Trop félin
Trop félin
Ton nez rose
Me repose
Des maisons
Des raisons
Mes prisons
Tu t'en fiches
Tu te niches
Sur mon cou
Ton miaou
Me câline
Dodeline
Ton ronron
Me fait rond
Le coeur blond
Amoureuse
Et frileuse
Tu me dis
Mon ami
L'heure sonne
Mais personne
Que nous deux
Poil soyeux
Qui se joue
Sur ma joue
L'allumeur
Le bruit meurt
Chatte et homme
Font un somme
Plus un bruit
C'est la nuit            

Pierre Albert-Birot ("Les amusements naturels" - éditions Rougerie, 1985)



 

1 mai 2007

"L'autre" - Max Alhau

Auteur de poésies et de nouvelles, traducteur de poètes hispaniques sud-américains, Max Alhau est né en 1936 à Paris.

Ce texte est déjà présent dans la catégorie UNE SAISON en POÉSIE - été :

Amis de toute part*

Amis de toute part
reviendrai-je chez vous
partager vos paroles.
Vous m'êtes une fête
sans cesse commencée.
Avec vous je célèbre
l'été qui se prolonge
la moisson continue
gardée au fond des soirs.

Amis de toute part
je vous offre le feu
ma soif et ce poème.

Max Alhau (inédit pour la revue "Poésie 1" - "L'enfant et la poésie" n° 28-29 janvier-février 1973)
* orthographe et ponctuation respectées


Sa patrie (titre proposé)

On choisit sa patrie
à la mesure d'un sentier,
d'une alouette qui grisolle,
d'un éclat d'ombre dans un jardin.
Ceux qui nous accueillent
ne nous connaissent pas.
Ils longent notre destin à contre-courant
et nous font signe d'approcher.
Nous sommes déjà en pays conquis,
liés à nos racines premières,
arbres de sang et de paroles.

L'intérieur de la maison,
même si les murs se sont effondrés,
nous l'occupons de plein gré.

Nous résidons ici en toute confiance.

(Extrait de "Nulle autre saison" - L'Arbre à paroles, 2002)



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