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lieu commun
22 août 2007

l'été de Jean Aicard

Jean Aicard (1848-1921) est un poète et romancier provençal de langue française.
Voici un court poème, pareil à un haïka japonais :

La cigale

Je suis la petite cigale,
Qu'un rayon de soleil régale
Et qui meurt quand elle a chanté
Tout l'été.

Jean Aicard ("Les Poèmes de Provence" - 1874)


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22 août 2007

L'été (et l'amitié) de Max Alhau

Max Alhau est né en 1936 à Paris.

Amis de toute part*

Amis de toute part
reviendrai-je chez vous
partager vos paroles.
Vous m'êtes une fête
sans cesse commencée.
Avec vous je célèbre
l'été qui se prolonge
la moisson continue
gardée au fond des soirs.

Amis de toute part
je vous offre le feu
ma soif et ce poème.

Max Alhau (inédit pour la revue Poésie 1 - "L'enfant et la poésie" n° 28-29 janvier-février 1973)
* orthographe et ponctuation respectées


22 août 2007

Un haïku d'été - Buson

contre_jour_ha_ku

(Photo Lieucommun - été 2007)
Vous trouverez d'autres haïkus d'été dans la catégorie 
HAÏKUS - poésies des saisons


22 août 2007

L'été de Jacques Charpentreau

(Photo Lieucommun - Vexin - août 2007)
Sur la première page du cahier de poésies, à la rentrée, ce texte peut trouver sa place, pour la nostalgie des jours dechamp__paille_ao_t_2007 vacances.
Il était déjà présent sur le blog dans la catégorie POÉSIES pour la CLASSE - CYCLES 2 et 3, et maintenant dans UNE SAISON en POÉSIE - été

L'air en conserve   

Dans une boîte, je rapporte
Un peu de l'air de mes vacances
Que j'ai enfermé par prudence.
Je l'ouvre ! Fermez bien la porte !

Respirez à fond ! Quelle force !
La campagne en ma boîte enclose
Nous redonne l'odeur des roses,
Le parfum puissant des écorces,

Les arômes de la forêt...
Mais couvrez-vous bien, je vous prie,
Car la boîte est presque finie :
C'est que le fond de l'air est frais.

Jacques Charpentreau


22 août 2007

L'été de Jocelyne Curtil

Jocelyne_CurtilJocelyne Curtil, photo empruntée (D.R.)

Je me cache dans les bagages du soleil

Le soleil aujourd'hui,
Je me le suis donné.
J'en ai mis plein mes poches
Et dans d'autres endroits
Où mes mains ne vont pas.
Je peux escalader
Ce qui me séparait.
Je peux montrer aux gens
Comment c'est, la lumière.
Je me cache dans les bagages du soleil, à liserés de source,
à serrures de cigales.
Le soleil meurt : son sang ruisselle aux devantures.

Jocelyne Curtil - contemporaine ("Le soleil sous la peau")


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22 août 2007

L'été de Victor Hugo

Victor Hugo (1802-1885), est présenté ailleurs sur ce blog.

L'été (titre proposé, ces deux strophes sont un passage d'un long poème sur les saisons, le printemps en particulier)

C'est une fête en vérité,
Fête où vient le chardon, ce rustre ;
Dans le grand palais de l'été
Les astres allument le lustre.

On fait les foins. Bientôt les blés.
Le faucheur dort sous la cépée ;
Et tous les souffles sont mêlés
D'une senteur d'herbe coupée.

Victor Hugo, extrait du poème Laetitia rerum, 1877 (recueil "L'art d'être grand-père")

22 août 2007

L'été de Jacques Madeleine

Lequel des deux Jacques Madeleine  est l'auteur de ce poème ? C'est Jacques Normand, qui signait Jacques Madeleine, son pseudonyme. Un autre Jacques Madeleine, de son vrai nom, écrivait aussi. Tous deux, auteurs poètes du XIXe siècle, ont publié à la même époque et se connaissaient  ...

Là-bas

Là-bas, sur la mer,
La lune se lève
Dans le lointain clair
Et va, comme un rêve.

La lune se lève...
La lune s'en va...

Jacques Madeleine ("Brunettes ou petits airs tendres" - éditions L Vanier, 1892)


22 août 2007

l'été de Stuart Merrill

Stuart Merrill (1863-1915) est un poète américain des États-Unis.

Été

Le clair soleil d’avril ruisselle au long des bois.
Sous les blancs cerisiers et sous les lilas roses
C’est l’heure de courir au rire des hautbois.

Vos lèvres et vos seins, ô les vierges moroses,
Vont éclore aux baisers zézayants du zéphyr
Comme aux rosiers en fleur les corolles des roses.

Déjà par les sentiers où s’étouffe un soupir,
Au profond des taillis où l’eau pure murmure,
Dans le soir où l’on sent le sommeil s’assoupir,

Les couples d’amoureux dont la jeunesse mûre
Tressaille de désir sous la sève d’été
S’arrêtent en oyant remuer la ramure.

22 août 2007

L'été de Cécile Périn

Aube

Un invisible oiseau dans l'air pur a chanté.
Le ciel d'aube est d'un bleu suave et velouté.

C'est le premier oiseau qui s'éveille et qui chante.
Écoute ! les jardins sont frémissants d'attente.

Écoute ! un autre nid s'éveille, un autre nid,
Et c'est un pépiement éperdu qui jaillit.

Qui chanta le premier ? Nul ne sait. C'est l'aurore.
Comme un abricot mûr le ciel pâli se dore.

Qui chanta le premier ? Qu'importe ! On a chanté.
Et c'est un beau matin de l'immortel été.

Cécile Périn 1877-1959 ("Variations du coeur pensif" - Editions Chiberre)

22 août 2007

L'été d'Anna de Noailles

Anna de Noailles (Comtesse Anna de Noailles, 1876-1933 ) est une romancière française, mais c'est surtout par sa poésie sensible et lyrique qu'elle est connue.
On propose souvent le texte suivant aux élèves du Cycle 2, sans la dernière strophe.

Chaleur

Tout luit, tout bleuit, tout bruit,
Le jour est brûlant comme un fruit
Que le soleil fendille et cuit.

Chaque petite feuille est chaude
Et miroite dans l’air où rôde
Comme un parfum de reine-claude.

Du soleil comme de l’eau pleut
Sur tout le pays jaune et bleu
Qui grésille et oscille un peu.

Un infini plaisir de vivre
S’élance de la forêt ivre,
Des blés roses comme du cuivre.

Anna de Noailles ("L'ombre des jours" - Editions Calmann-Lévy, 1902)

Autre poème, plus long, du même recueil, dont on ne propose généralement à la classe que les strophes en couleur :

Le jardin et la maison (poème parfois intitulé Crépuscule)

Voici l’heure où le pré, les arbres et les fleurs
Dans l’air dolent et doux soupirent leurs odeurs.

Les baies du lierre obscur où l’ombre se recueille
Sentant venir le soir se couchent sur leurs feuilles,


Le jet d’eau du jardin, qui monte et redescend,
Fait dans le bassin clair son bruit rafraîchissant;


La paisible maison respire au jour qui baisse
Les petits orangers fleurissent dans leurs caisses.

Le feuillage qui boit les vapeurs de l’étang
Lassé des feux du jour s’apaise et se détend.

Peu à peu la maison entr’ouvre ses fenêtres
Où tout le soir vivant et parfumé pénètre,

Et comme elle, penché sur l’horizon, mon coeur
S’emplit d’ombre, de paix, de rêve et de fraîcheur…


Anna de Noailles ("L'ombre des jours" - Editions Calmann-Lévy, 1902)

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