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lieu commun
1 octobre 2007

L'automne d'Albert Pestour

Albert Pestour

Novembre

Aux taillis où ronronne
Déjà le vent frileux,
Les colchiques d'automne
Ont ouvert leurs yeux bleus,

Ont vu de tristes choses,
Les colchiques ont vu,
Dès l'heure où tout explose,
La mort rauque à l'affût,

Ont vu le long des sentes,
Ont vu passer la peur
Rampante ou bondissante
Dans la lumière en fleur,

Le duvet de la caille
Qui neige dans les airs
Et le sang qui se caille
Sur le thym encor vert,

Dans la forêt où tonne
La Mort volée aux dieux,
Les colchiques d'automne
Ont refermé leurs yeux.

Albert Pestour ("Petit calendrier poétique")


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Commentaires
A
Merci beaucoup d'avoir complété le poème<br /> <br /> AB
P
en fait, le poème intégral dit ensuite :<br /> <br /> sonne sonne, sonne, automne<br /> <br /> le vent caresse à mi-voix, <br /> <br /> sonne sonne, sonne, automne,<br /> <br /> les orillons du sous-bois,<br /> <br /> sonne sonne, sonne, automne,<br /> <br /> dans la lumière qui décroît,<br /> <br /> sonne sonne, sonne, automne,<br /> <br /> la mort grince sous nos pas.
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