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lieu commun
31 décembre 2008

Poèmes du jour : 12 novembre 2008 - No olvides - funámbulos del destierro

No olvides

Recuerda todas las fechas.
Recuerda todas las cosas.
Limita con blancas nubes
el jardin de tu memoria.
Muerete debajo de ella,
bajo su sombra.

 traduction :

Souviens-toi de toutes les dates.
Souviens-toi de toutes les choses.
Borde de nuages blancs
le jardin de ta mémoire.
Meurs sous elle,
sous son ombre.

Manuel Altolaguirre ("Poemas de las islas invitadas", 1944)

Jouffroy_femmes_au_camp_2000

image ci-dessus : d'après Jean-Pierre Jouffroy, 2000

funámbulos del destierro
funambules de l'exil

para Antonio y "los del destierro", todos / pour Antoine et "ceux de l'exil", tous

funambules sur la ligne Pyrénées
nuit d'Espagne
noche de nieve
y de estrellas ciegas (1) 

funambules sur la ligne barbelée
jours de France
días de soles fr
íos
prisioneros de arena*(2) 

funambules sur la ligne de vie
noche y día
jour et nuit
así como viven los hombres
dejando siempre al final
un oscuro arco iris
en el espejo de los sueños
(3) 

Antoine Bial

traduction :

(1) Nuit de neige
et d'étoiles aveugles
.
(2) jours de soleils froids.
prisonniers de (ou du) sable

(2) comme vivent les hommes
abandonnant toujours à la fin
un sombre arc-en-ciel
dans le miroir des songes

* référence aux camps d'internement pour les réfugiés, sur les plages du Roussillon (Rivesaltes, Saint-Cyprien, Gurs...)


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31 décembre 2008

Poèmes du jour - 31 décembre 2008 - La fillette de Gaza / Autrefois une colombe

image_Po_sie_1_arabe_et_isra_lienne

Salman Masalha est né en 1953 à al-Maghar, en Israël. Il enseigne la littérature arabe à l'Université.

La fillette de Gaza

Avec les plumes de la mer
La fillette de Gaza confectionne des nids.
L'homme qui derrière la muraille se tient debout
Abrite sous son regard
Un collier de souvenirs.
Après avoir traversé la rue,
Les légendes, dans les nids,
Éclosent comme des oeufs
Des enfants courent se blottir
Dans la couleur du temps
Ils recueillent la voix timide
Des sables du désert
Le soir venu, les larmes se dispersent
Et mouillent la route de la mer
La nuit sourit à l'exil
Le poète rend son dernier soupir.

Salman Masalha

(texte paru dans la revue trimestrielle "Poésie 1/Vagabondages" n°27 de septembre 2001 consacrée à La Poésie arabe contemporaine - Le cherche midi éditeur) - Traduction d'Abdul Kader El Janabi revue par Charles Illouz et Mona Huerta.

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Haïm Gouri est né en 1926 à Tel-Aviv, en Israël. Il a publié plusieurs recueils de poésie et traduit des poètes français.

Autrefois une colombe

Autrefois une colombe
descendit sur mon épaule, des cieux,
très légère,
des toits de la ville compatissante.

Nous étions silencieux tous deux
une heure entière et le vent entre nous.
Je voulais lui dire :
innocente, colombe innocente,
j'ai trouvé un abri pour toi.

Autrefois une colombe
se précipita vers mon épaule.
Blanche, chaude.

Quand je la touchai de mes lèvres
son plumage devint rouge.

Haïm Gouri

Texte paru dans "SaLaM Ve CHaLoM, Anthologie de poèmes pacifistes juifs et arabes", de Jacques Eladan - Noël Blandin éditeur, 1990 et dans la revue"Poésie 1" (bimestrielle première série),  n°116 de mars-avril 1984, consacrée à La Nouvelle poésie israélienne - Le cherche midi éditeur) 



31 décembre 2008

Poèmes du jour : 1er janvier 2009

Ce clin d'oeil d'actu pour vous :

Au bilan neuf

On vient de refermer
deux mille huit'res
(pas une seule perle)

Maintenant
on nous promet
deux mille n'oeufs

Vous n'allez quand même pas
avaler ça ?


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