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lieu commun

6 juin 2007

L'école de Pierre Lozère (comptine-chanson)

Créateur de poésies, de comptines, Pierre Lozère interprète aussi ses textes sur scène pour les enfants. On peut retrouver ICI : http://www.papaclown.com/ son programme. Voici un texte sur le thème de l'école qu'on peut utiliser en comptine ou en chanson.

L'heure des mamans

C'est bientôt l'heure des mamans
préparez vous les enfants
il faut mettre ses habits
l'école est finie.

Devant l'école maternelle
les parents sont là
devant l'école maternelle
ils font les cent pas.

C'est bientôt l'heure des mamans
préparez vous les enfants
il faut mettre ses habits
l'école est finie.

Ma petite maman magique
dès que je te vois
je viens me blottir bien vite
au creux de tes bras.

C'est bientôt l'heure des mamans
préparez vous les enfants
il faut mettre ses habits
l'école est finie.

Pierre Lozère (texte de la chanson trouvée sur le CD "Papa Clown" - 1983 - 12 chansons au total).


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6 juin 2007

L'école de Pierre Menanteau

Pierre Menanteau (1895-1992) est encore un enseignant qui a tourné poète. Comme Jacques Charpentreau, il est l'auteur d'anthologies poétiques ("Florilèges"), dans lesquelles il s'attache à faire connaître les auteurs anciens et contemporains pour la jeunesse. Ses Oeuvres poétiques complètes en plusieurs tomes sont parues  aux Éditions Soc et Foc.
On trouvera Le premier vol de l'hirondelle, dans la catégorie POÉSIES pour la CLASSE - CYCLES 2 et 3.

Ici, l'école est buissonnière. Un exemple à ne pas suivre ?

À l'école du buisson

Marinette est à l'école.
Elle vole, vole, vole,
Sur les ailes d'un bourdon.
Vite on ouvre une fenêtre:
Un pinson alors pénètre
Sur des ailes de chanson.
Vite on ferme la fenêtre.
Mais l’œil voit l'escarpolette
D'une araignée au plafond.
Ah! l’écolière parfaite
Que vous êtes, Marinette,
À l'école du buisson !

Pierre Menanteau ("Oeuvres poétiques complètes" - tome V - Éd Soc et Foc)


6 juin 2007

L'école de Francis Jammes

Francis Jammes (1868-1938) est l'auteur de "La Prière", poème chanté par Georges Brassens (voir la catégorie BRASSENS chante les poètes) et de "J'aime l'âne si doux" :
"J'aime l'âne si doux / marchant le long des houx. / Il a peur des abeilles /et bouge ses oreilles...
Qualifié parfois de "poète naturaliste", il porte une tendresse particulière à cet animal. Une autre de ses poésies, comme toute son oeuvre empreinte de mysticisme, s'intitule d'ailleurs "Prière pour aller au Paradis avec les ânes".
Ici, il s'agit de l'école :

Souvenirs d'enfance (extrait)

J'allais chez Monsieur Lay l'instituteur.
Mon alphabet était comme des fleurs.
Je me souviens du poêle et de la bûche
Que chaque enfant du village apportait
Lorsque le ciel est une blanche ruche
Et qu'au réveil on dit : "Il a neigé !"
...
J'apprenais donc, mystère après mystère,
Toute la vie. Au champ de la rivière
J'étais certain que, pour varier les fleurs,
Tout simplement, quand on n'était pas là,
L'ange changeait les tiges, les couleurs.
Quel grand savant ne rirait de cela ?
...
Francis Jammes ("De l'angélus de l'aube à l'angélus du soir" - Mercure de France - cité par Pierre Menanteau dans son anthologie : "nouveau trésor de la poésie" - Sudel)


6 juin 2007

L'école de Jean Desmeuzes

De Jean Desmeuzes (1931-2006), son école de billes et de "tabliers qui s'effilochent".

Je vois, disait le cantonnier ...

Je vois, disait le cantonnier
dévaler au matin dans une course folle
les enfants des hameaux qui s'en vont à l'école
par les chemins et les sentiers
avec des billes dans les poches
des tabliers qui s’effilochent
et des cheveux embroussaillés
où le clair vent d'octobre accroche
l'or qui s'envole des paillers
l'or qui s'envole vole vole
l'or qui s’envole des paillers
au toit de la maison d'école
la girouette a divagué
la girouette est tombée folle
faut le dire au maître d'école
pour la bonne aventure ô gué!
Ainsi chantait le cantonnier.

Jean Desmeuzes


5 juin 2007

À l'école avec Philippe Soupault

Philippe Soupault (1897-1990) est un poète surréaliste et un romancier. Il a appartenu au mouvement Dada avec Louis Aragon et André Breton.

Grammaire

Peut-être et toujours peut-être
adverbes que vous m'ennuyez
avec vos presque et presque pas
quand fleurissent les apostrophes

Et vous points et virgules
qui grouillez dans les viviers
où nagent les subjonctifs
je vous empaquette vous ficelle

Soyez maudits paragraphes
pour que les prophéties s'accomplissent
bâtards honteux des grammairiens
et mauvais joueurs de syntaxe

Sucez vos impératifs
et laissez-nous dormir
une bonne fois
c'est la nuit
et la canicule

Philippe Soupault  ("Poésies complètes" - Édit Guy Lévis Mano - 1937)
[Ce message d'août 2007 est antidaté pour le rangement]


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4 juin 2007

(page 3) - À l'école avec Claude Roy

Claude Roy (1915-1997), poète et romancier, a publié ce texte dans le recueil L’étonnement du voyageur 1987-1989 paru chez Gallimard en 1990. Il est l'auteur de nombreuses poésies pour les enfants. Quelques-unes sont présentes sur le blog : L’oiseau voyou - L'escargot matelot - C'est tout un art d'être canard - La clef des champs - Les manières du soleil.

Voici deux autres textes de celui qui a écrit :

"Le poète n’est pas celui qui dit
Je n’y suis pour personne.
Le poète dit
J’y suis pour tout le monde."

Claude Roy - extrait de la poésie "Le Poète" (dans  "Paroles des Poètes d’aujourd’hui")

Quand nous étions enfants (titre proposé)

Quand nous étions enfants, pour que les lignes soient parfaitement droites on nous donnait de beaux cahiers quadrillés.

Quel repos de poser les mots un à un sur leur chemin bien sage tracé droit sur la page. Même si on fait encore des fautes d'orthographe les mots sont là tranquilles assis comme des chats.

Un sujet, un verbe, un complément direct, et le papier réglé beau comme des rails de train.

Plus tard, on écrit sur du papier tout blanc qui ressemble à la vie qu'ont les grandes personnes. Elles sont libres de faire ce qu'elles veulent. Il n'y a pas de ligne pour bien ranger les mots.

Claude Roy  ("L’étonnement du voyageur")


L'enfant qui battait la campagne

Vous me copierez deux cents fois le verbe :
Je n'écoute pas. Je bats la campagne.

Je bats la campagne, tu bats la campagne,
Il bat la campagne à coups de bâton.

La campagne ? Pourquoi la battre ?
Elle ne m'a jamais rien fait.

C'est ma seule amie, la campagne.
Je baye aux corneilles, je cours la campagne.

Il ne faut jamais battre la campagne :
On pourrait casser un nid et ses oeufs.

On pourrait briser un iris, une herbe,
On pourrait fêler le cristal de l'eau.

Je n'écouterai pas la leçon.
Je ne battrai pas la campagne.

Claude Roy ("Enfantasques")

On pourra lire ICI une exploitation pédagogique de ce texte pour la création poétique, dans un CM2.


3 juin 2007

À l'école avec Luc Bérimont

Luc Bérimont (1915-1983), poète et romancier, a été un poète engagé. Dans la Résistance pendant la deuxième guerre mondiale, dans ses écrits poétiques, et dans la défense et la promotion de la poésie et de la chanson nouvelles, à l'image du poète-éditeur Pierre Seghers, qu'il a côtoyé.
Il a animé des émissions de radio pour faire connaître chanteurs et poètes (La Fine Fleur).
On peut trouver quelques textes de  Luc Bérimont chantés par Léo Ferré, Marc Ogeret ou Pierre Bertin. Ses poésies complètes sont en cours de parution (on attend le second tome) au Cherche midi Éditeur.

Voici une poésie autour de l'élève et de l'école. D'autres écrits de Luc Bérimont prochainement, dans la catégorie Des POÈTES et de la POÉSIE.

Entraînez votre mémoire avec ce texte :

Conjugaison de l’oiseauplume_blanche_blog

J’écris (à la pie)
J’écrivais (au geai)
J’écrivis (au courlis)
J’écrirai (au pluvier)
J’écrirais (au roitelet)
Écris ! (au sirli)
Que j’écrive (à la grive)
Que j’écrivisse (à l’ibis)
Écrivant (au bruant)
Écrit (au pipit)

Luc Bérimont ("La Poésie comme elle s'écrit"
textes réunis par Jacques Charpentreau - Editions Ouvrières
1979).
Ce message sera antidaté prochainement et déplacé dans la catégorie POÉSIES PAR THÈME : l'école.


Et puis une comptine :

Comptine

Pomme et poire
Dans l’armoire
Fraise et noix
Dans le bois
Plume et colle
Dans l’école
Sucre et pain
Dans la main
Et le faiseur de bêtises
Bien au chaud
Dans ma chemise

Luc Bérimont ("Comptines pour enfants d'ici")


2 juin 2007

À l'école avec Sophie Arnould

Sophie Arnould a publié plusieurs recueils de comptines (ouvrages récents : 101 comptines des quatre saisons - Bayard Jeunesse - 2001 ; Comptines de ma famille idem 2006).
En voici une, de comptine, sur le thème de l'école. On la retrouve dans : Petites comptines pour tous les jours (Nathan 1995), ouvrage collectif rassemblant des textes de divers auteurs.

La leçonlivre_pet_compt_tljours

"Coin, coin, coin,
C'est le pingouin ?"
"Non Gaspard,
C'est le canard !"

"Cui, cui, cui,
C'est la souris ?"
"Non Marion,
C'est l'oisillon !"

"Ouah, ouah, ouah,
C'est le boa ?"
"Non Martin
C''est le chien* !" passage rectifié*

"Et miaou,
C'est le hibou ?"
"Pas du tout,
C'est le matou !"

La leçon d'aujourd'hui
Est maintenant finie,
Demain nous apprendrons
À compter les moutons !

* "Ouah, ouah, ouah, / C'est le boa ? / Non Martin / C''est le chien !" ce passage est rectifié, merci à Michel de nous l'avoir signalé*

Sophie Arnould (dans "Petites comptines pour tous les jours")


2 juin 2007

A l'école avec Pierre Coran

Encore un ancien instituteur, décidément. Pierre Coran est né en 1934. Poète et romancier pour la jeunesse, la liste est longue de ses écrits. Des textes sont présents sur ce blog ( Paris blanc - Le chameau ...) mais voici ce qui se passe dans son école.

Le poisson rouge

Le poisson rouge
De mon école
A la rougeole.

Il ne veut pas
Que chacun voit
Ses boutons rouges.

Dès que l'eau bouge
Le peureux plonge
Sous une éponge.

Moi je connais
La vérité
Mais je me tais.

Le poisson sait
Que dans l'école
Je cache et colle

Mon chewing-gum
Sous l'aquarium.

Pierre Coran


2 juin 2007

A l'école avec Maurice Carême

Encore Maurice Carême, direz-vous ... Oui, mais il a une excuse, c'était un instituteur. Suivons-le maintenant dans sa classe, aux temps anciens où l'on pouvait renverser l'encrier et inventer le monde dans les taches d'encre (quand on était un cancre et qu'on ne savait pas bien dessiner).

D'une bouteille d'encre

D'une bouteille d'encre
On peut tout retirer :
Le navire avec l'ancre,
La chèvre avec le pré,
La tour avec la reine,
La branche avec l'oiseau,
L'esclave avec la chaîne,
L'ours avec l'Esquimau.
D'une bouteille d'encre
On peut tout retirer :
Si l'on n'est pas un cancre
Et qu'on sait dessiner.

Maurice Carême ("La lanterne magique")


Ponctuations

- Ce n’est pas pour me vanter,
Disait la virgule,
Mais, sans mon jeu de pendule,
Les mots, tels des somnambules,
Ne feraient que se heurter.

- C’est possible, dit le point.
Mais je règne, moi,
Et les grandes majuscules
Se moquent toutes de toi
Et de ta queue minuscule.

- Ne soyez pas ridicules,
Dit le point-virgule,
On vous voit moins que la trace
De fourmis sur une glace.
Cessez vos conciliabules.
Ou, tous deux, je vous remplace !

Maurice Carême

Voir d'autres poèmes de Maurice Carême page 4.


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