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lieu commun

13 février 2007

Roberto Fernandez Retamar, poète cubain

livre__Voix__blog
De ce poète et essayiste cubain né en 1930, cette "Lettera amorosa", simple et essentielle. Ce texte est extrait de Historia antigua (1964) et a été traduit de l'espagnol. On le trouve aussi avec le poème suivant, dans le recueil Voix (Petite Collection Maspero - 1977) aujourd'hui épuisé.
Les poésies originales sont sans titre dans le recueil. (photo ci-contre : lieucommun ; cliquer pour agrandir)

Tag_Alice_mur_sud

Image : été 2005 banlieue de Grenoble (photo : lieucommun)

Si on me dit que tu es partie

Si on me dit que tu es partie
Ou que tu ne viendras pas,
Je ne vais pas le croire : je vais
T'attendre et t'attendre.

Si on te dit que je m'en suis allé,
Ou que je ne reviendrai pas,
Ne le crois pas :
Attends-moi
Toujours.

Roberto Fernandez Retamar
On peut retrouver ce texte dans POÉSIES pour la CLASSE - LETTERA AMOROSA page 4


Ceux qui marchent en se tenant par la main

Ceux qui marchent en se tenant par la main,
Avec leurs mains élèvent une tour,
Construisent une maison,
Organisent le monde,
Lavent l'air de ses feuilles mortes,
Saluent l'aube,
Couchent le crépuscule,
Défendent les premiers fruits,
Assurent, affirment, unissent.

Et nous brisent le coeur.

Roberto Fernandez Retamar

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12 février 2007

Pour commencer la semaine ...

Geluck_coucou_2

Dessin extrait de l'album de Philippe Geluck : Le chat est content.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir

11 février 2007

Poésies pour Noël et le nouvel an, le calendrier

... Bonne année à tous ceux qui m’aiment
Et qui m’entendent ici-bas.
Et bonne année aussi, quand même,
À tous ceux qui ne m’aiment pas.

Rosemonde Gérard

Nouvelle catégorie, accessible ici :
POÉSIES PAR THÈME : le calendrier, Noël, le nouvel an ...
rappel : ne pas tenir compte des dates des messages, ils sont antidatés pour le rangement

<< Autres poésies pour la classe dans les catégories en MAJUSCULES à gauche. Photo Lieucommun 
Les textes publiés n'ont pas tous fait l'objet d'une demande d' autorisation . Les ayants droit peuvent nous en demander le retrait. 


5 février 2007

Fait d'hiver

givre_blog

Cette superbe photo est empruntée. Lieucommun la restituera à l'hiver, au printemps. Si, si, relisez, c'est correct.

L'hiver, le retour

L'expérience vécue ce matin par un de mes amis avec sa voiture peut vous être utile ... Voici quelques conseils.

Les doigts et les clés restent collés à la serrure de la portière : changez de voiture, les nouveaux modèles sont équipés de commande à distance, ou louez un garage.
Sinon, essayez de casser la vitre d'un grand coup de godasse, pour préserver l'autre main. Bon, maintenant que vous êtes engagé dans l'habitacle jusqu'à la ceinture (fallait taper moins fort), saisissez le téléphone mobile dans la poche de la doudoune avec la main libre... vous suivez, c'est bien.
Le téléphone se trouve dans poche intérieure bien sûr... Dans la position où vous êtes, pas d'autre choix que de remonter par la manche, dans l'obscurité. Ça y est, vous le tenez. Maintenant que vous êtes entré dans la doudoune, il fait nuit noire, et c'est pas facile de manipuler le système de déverrouillage avec un mot de passe à 10 chiffres. D'ailleurs, souvenez-vous qu'hier soir la batterie était déjà à plat. Si j'avais un conseil à vous donner ...
En dernier recours, essayez, avec le pied que vous avez jeté à l'intérieur de la voiture d'allumer l'autoradio.
Super, ça marche ! Un conseil : gardez ce modèle de voiture, les vieilles radios fonctionnent moteur arrêté.
Le bulletin météo annonce de la douceur pour la fin de semaine. Un peu de patience que diable !

2 février 2007

J'ai pour toi un lac - Gilles Vigneault

lac_bleu_blog

J'ai rangé ce texte dans poésie chantée, et aussi dans lettera amorosa.
Il faudrait l'écouter, chanté par son auteur-compositeur, Gilles Vigneault, avec cette voix  et la mélodie qui magnifient les textes.
Autres poèmes de Gilles Vigneault :
"Pendant que" dans lettera amorosa, "Mon pays" dans poésie chantée, et "Ma maison" (qui n'a pas été mis en musique à ma connaissance), dans Poésies plus difficiles.

J'ai pour toi un lac

J'ai pour toi un lac quelque part au monde
Un beau lac tout bleu
Comme un œil ouvert sur la nuit profonde
Un cristal frileux
Qui tremble à ton nom comme tremble feuille
À brise d'automne et chanson d'hiver
S'y mire le temps, s'y meurent et s'y cueillent
Mes jours à l'endroit, mes nuits à l'envers.

J'ai pour toi, très loin
Une promenade sur un sable doux
Des milliers de pas sans bruits, sans parade
Vers on ne sait où
Et les doigts du vent des saisons entières
Y ont dessiné comme sur nos fronts
Les vagues du jour fendues des croisières
Des beaux naufragés que nous y ferons.

J'ai pour toi défait
Mais refait sans cesse les mille châteaux
D'un nuage ami qui pour ma princesse
Se ferait bateau
Se ferait pommier, se ferait couronne
Se ferait panier plein de fruits vermeils
Et moi je serai celui qui te donne
La Terre et la Lune avec le soleil.

J'ai pour toi l'amour quelque part au monde
Ne le laisse pas se perdre à la ronde.

Gilles Vigneault

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1 février 2007

Complainte amoureuse - Alphonse Allais

Lettre d'humour, lettre d'amour, voici une lettera amorosa différente. Une occasion de "révisionner" le subjonctif.

Complainte amoureuse

Oui dès l'instant que je vous vis
Beauté féroce, vous me plûtes
De l'amour qu'en vos yeux je pris
Sur-le-champ vous vous aperçûtes
Ah ! Fallait-il que vous me plussiez
Qu'ingénument je vous le dise
Qu'avec orgueil vous vous tussiez
Fallait-il que je vous aimasse
Que vous me désespérassiez
Et qu'enfin je m'opiniâtrasse
Et que je vous idolâtrasse
Pour que vous m'assassinassiez

Alphonse Allais 1854-1905

1 février 2007

Idilio - Federico García Lorca

Idilio (Idylle)

Tú querías que yo te dijera 
el secreto de la primavera.

Y yo soy para el secreto 
lo mismo que es el abeto.

Árbol cuyos mil deditos 
señalan mil caminitos.

Nunca te diré, amor mío, 
por qué corre lento el río.

Pero pondré en mi voz estancada 
el cielo ceniza de tu mirada.

¡Dame vueltas, morenita! 
Ten cuidado con mis hojitas.

Dame más vueltas alrededor, 
jugando a la noria del amor.

¡Ay! No puedo decirte, aunque quisiera, 
el secreto de la primavera.

Federico García Lorca (1898-1936)  petite biographie à venir

traduction approximative :

Idylle

Tu voulais que je te dise
le secret du printemps.

Moi je suis pour le secret
tout comme le sapin.

Arbre dont les mille petits doigts
indiquent mille petits chemins.

Je ne te dirai jamais, mon amour,
pourquoi le ruisseau coule lentement.

Mais je placerai dans ma voix stagnante
le ciel cendré de ton regard.

Tourne autour de moi, petite brune !
Fais attention à mes petites feuilles.

Tourne encore autour de moi,
en jouant à la noria de l'amour.

Ay ! Je ne pourrais te dire, même si je voulais,
le secret du printemps.

Federico García Lorca

1 février 2007

"LETTERA AMOROSA" HORS CLASSE

Voici des poésies d'accès moins facile (il me semble) sur le thème du Printemps des Poètes 2007

Lettera amorosa "hors classe"


Liste "LETTERA AMOROSA" HORS CLASSE

Accès direct aux pages en cliquant sur le numéro ou le groupe (en construction), sinon en bas de page.
Une réorganisation par ordre alphabétique d'auteur est prévue, après  création de l'INDEX (voir colonne de gauche en haut).

page 1 (vous y êtes)

    Textes (2e partie) - Christian Bobin   
    Adieu - Guillaume Apollinaire
    Amour - Germain Nouveau
    Hésitation - Jules Verne
    A une femme - Victor Hugo
    Aveu - Paul Géraldy
    Je te l'ai dit... - Paul Eluard
    J'ai tant rêvé de toi - Robert Desnos
    Pendant que - Gilles Vigneault
    L'amoureuse - Paul Eluard

page 2

page 3

page 4


"La certitude d'avoir été, un jour, aimé, c'est l'envol définitif du cœur dans la lumière".

livre_paroles_bonheur_blogcitation de Christian Bobin dans "Paroles de bonheur" - Albin Michel.
Voir pour d'autres passages 
POÉSIES pour la CLASSE - LETTERA AMOROSA


Christian Bobin est né en 1951.
Il écrit des textes courts, petites histoires poétiques, images de la vie et de l'amour, de l'amour de la vie.
Le dernier ouvrage paru est Une bibliothèque de nuages, en septembre 2006.


J'ai tout misé sur un amour qui ne peut pas entrer dans ce monde même s'il en éclaire chaque détail.

Christian Bobin


La part manquante (extrait)

Ce qu'on apprend dans les livres, c'est-à-dire "je vous aime".

Il faut d'abord dire "je". C'est difficile, c'est comme se perdre dans la forêt, loin des chemins, c'est comme sortir de la maladie, de la maladie des vies impersonnelles, des vies tuées.

Ensuite il faut dire "vous". La souffrance peut aider - la souffrance d'un bonheur, la jalousie, le froid, la candeur d'une saison sur la vitre du sang. Tout peut aider en un sens à dire "vous", tout ce qui manque et qui est là, sous les yeux, dans l'absence abondante.

Enfin il faut dire "aime". C'est vers la fin des temps déjà, cela ne peut être dit qu'à condition de ne pas l'être. La dernière lettre est muette, elle s'efface dans le souffle, elle s'en va comme l'air bleu sur la page, dans la gorge.

"Je vous aime." Sujet, verbe, complément.
Ce qu'on apprend dans les livres c'est la grammaire du silence, la leçon de lumière. Il faut du temps pour apprendre. Il faut tellement de temps pour s'atteindre.

La part manquante (autre extrait)

Aucun homme ne s'aventure dans ces terres désolées de l'amour. Aucun homme ne sait répondre à la parole silencieuse. Les hommes retiennent toujours quelque chose auprès d'eux. Jusque dans les ruines, ils maintiennent une certitude - comme l'enfant garde une bille dans sa poche. Quand ils attendent, c'est quelque chose de précis qu'ils attendent. Quand ils perdent, c'est une seule chose qu'ils perdent. Les femmes espèrent tout, et puisque tout n'est pas possible, elles le perdent en une seule fois - comme une manière de jouir de l'amour dans son manque. Elles continuent d'attendre ce qu'elles ne croient plus. C'est plus fort qu'elles. C'est bien plus fort que toute pensée.

Christian Bobin ("La part manquante »)  Livre "Paroles de bonheur" - Photo : Lieucommun


Adieu - Guillaume Apollinaire

L'amour est libre il n'est jamais soumis au sort
O Lou le mien est plus fort encore que la mort
Un coeur le mien te suit dans ton voyage au Nord

Lettres Envoie aussi des lettres ma chérie
On aime en recevoir dans notre artillerie
Une par jour au moins une au moins je t'en prie

Lentement la nuit noire est tombée à présent
On va rentrer après avoir acquis du zan
Une deux trois À toi ma vie À toi mon sang

La nuit mon coeur la nuit est très douce et très blonde
O Lou le ciel est pur aujourd'hui comme une onde
Un coeur le mien te suit jusques au bout du monde

L'heure est venue Adieu l'heure de ton départ
On va rentrer Il est neuf heures moins le quart
Une deux trois Adieu de Nîmes dans le Gard

Guillaume Apollinaire  ("Poèmes à Lou")

31 janvier 2007

"LETTERA AMOROSA" POUR LA CLASSE

 sens_interdit_sourire_et_tristeLes textes publiés n'ont pas tous fait l'objet d'une demande d' autorisation.
  Les ayants droit peuvent nous en demander le retrait. 

Voici un choix de poésies POUR LA CLASSE sur le thème du Printemps des poètes 2007 :

LETTERA AMOROSA

Cliquez pour voir les autres catégories :

"POÉSIES pour la CLASSE - CYCLES 2 et 3"

et
"POÉSIES pour la CLASSE - CYCLE 3 et COLLÈGE "

Les textes ci-dessous ne sont pas rangés par niveau, C2, C3 , Collège ...  
Une réorganisation par ordre alphabétique d'auteur est prévue, après création de l'INDEX (voir colonne de gauche en haut).


Liste LETTERA AMOROSA POUR LA CLASSEAccès direct aux pages en cliquant sur le groupe

page 1 (vous y êtes)

  • La recherche (Jacques Charpentreau)
  • Chanson de Barberine (Alfred de Musset)
  • À Ninon (Alfred de Musset)
  • Heure d'été (René-Guy Cadou)
  • Ne te retourne pas, suivi de Pour quand ... (Humberto Ak'abal)
  • Le coq (Henri Thomas)
  • Au revoir (Marceline Desbordes-Valmore)
  • Les mauvais jours (Jean Orizet)
  • À tes yeux ... (titre proposé (Jean Orizet)
  • Le verger (Rémy de Gourmont)
  • La neige (Rémy de Gourmont)
  • Notre maison (Joël Sadeler)
  • Textes première partie (Christian Bobin)
  • Sept souhaits (Claire Goll)
  • Pour toi mon amour (Jacques Prévert)
  • Complainte amoureuse (Alphonse Allais)

 

 

page 2

page 3

page 4




La recherche

Certains la cherchent dans les airs
Parmi les oiseaux des nuages,
D'autres dans les fleurs du bocage
Ou dans les algues de la mer.

Ils s'en vont la chercher en Chine,
Dans un temple ancien, à Pékin,
Dans les pages d'un vieux bouquin,
Dans les secrets d'une machine...

Pourquoi remuer la planète ?
Moi, comme je t'aime beaucoup,
Dans les cheveux blonds de ton cou
Je cherche la petite bête.

Jacques Charpentreau


Chanson de Barberine

Beau chevalier qui partez pour la guerre,
Qu'allez-vous faire
Si loin d'ici ?
Voyez-vous pas que la nuit est profonde,
Et que le monde
N'est que souci ?

Vous qui croyez qu'une amour délaissée
De la pensée
S'enfuit ainsi,
Hélas ! hélas ! chercheurs de renommée,
Votre fumée
S'envole aussi.

Beau chevalier qui partez pour la guerre,
Qu'allez-vous faire
Si loin de nous ?
J'en vais pleurer, moi qui me laissais dire
Que mon sourire
Etait si doux.

Alfred de Musset 1810-1857 ("Poésies nouvelles") 


La poésie suivante est souvent raccourcie pour la classe (passages en italique supprimés). Encore une fois, c'est dommage, mais à vous de voir ...

À Ninon

Si je vous le disais pourtant, que je vous aime,
Qui sait, brune aux yeux bleus, ce que vous en diriez ?
L'amour, vous le savez, cause une peine extrême ;
C'est un mal sans pitié que vous plaignez vous-même ;
Peut-être cependant que vous m'en puniriez.

Si je vous le disais, que six mois de silence
Cachent de longs tourments et des voeux insensés :
Ninon, vous êtes fine, et votre insouciance
Se plaît, comme une fée, à deviner d'avance ;
Vous me répondriez peut-être : Je le sais.

Si je vous le disais, qu'une douce folie
A fait de moi votre ombre, et m'attache à vos pas :
Un petit air de doute et de mélancolie,
Vous le savez, Ninon, vous rend bien plus jolie ;
Peut-être diriez-vous que vous n'y croyez pas.

Si je vous le disais, que j'emporte dans l'âme
Jusques aux moindres mots de nos propos du soir :
Un regard offensé, vous le savez, madame,
Change deux yeux d'azur en deux éclairs de flamme ;
Vous me défendriez peut-être de vous voir.

Si je vous le disais, que chaque nuit je veille,
Que chaque jour je pleure et je prie à genoux ;
Ninon, quand vous riez, vous savez qu'une abeille
Prendrait pour une fleur votre bouche vermeille ;
Si je vous le disais, peut-être en ririez-vous.

Mais vous ne saurez rien. - Je viens, sans rien en dire,
M'asseoir sous votre lampe et causer avec vous ;
Votre voix, je l'entends ; votre air, je le respire ;
Et vous pouvez douter, deviner et sourire,
Vos yeux ne verront pas de quoi m'être moins doux.

Je récolte en secret des fleurs mystérieuses :
Le soir, derrière vous, j'écoute au piano
Chanter sur le clavier vos mains harmonieuses,
Et, dans les tourbillons de nos valses joyeuses,
Je vous sens, dans mes bras, plier comme un roseau.

La nuit, quand de si loin le monde nous sépare,
Quand je rentre chez moi pour tirer mes verrous,
De mille souvenirs en jaloux je m'empare ;
Et là, seul devant Dieu, plein d'une joie avare,
J'ouvre, comme un trésor, mon coeur tout plein de vous.

J'aime, et je sais répondre avec indifférence ;
J'aime, et rien ne le dit ; j'aime, et seul je le sais ;
Et mon secret m'est cher, et chère ma souffrance ;
Et j'ai fait le serment d'aimer sans espérance,
Mais non pas sans bonheur ; - je vous vois, c'est assez.

Non, je n'étais pas né pour ce bonheur suprême,
De mourir dans vos bras et de vivre à vos pieds.
Tout me le prouve, hélas ! jusqu'à ma douleur même...
Si je vous le disais pourtant, que je vous aime,
Qui sait, brune aux yeux bleus, ce que vous en diriez ?

Alfred de Musset


Heure d'été

Toujours le ciel
On ne fait rien d'essentiel
On reste là des heures
A écouter le clapotis des vagues sur son coeur
Et puis des enfants passent
Quelqu'un remue dans la maison d'en face
Très loin de l'autre côté de la mer
Ici c'est le même air
Qui continue
J'ai envie de sortir tête nue
Au soleil
Pour voir comment ça fait dans les yeux
les abeilles
Ton portrait sur la table
On entend des oiseaux chanter dans les étables
Des mains se disputer les graines sous le toit
Des coquelicots qui aboient
Je ferme les paupières
Trop tard
Je suis déjà dans la haute lumière
De tes joues
Tout ce qui fait la nuit ne peut rien contre nous.

René Guy Cadou 1920-1951 ("Poésie la vie entière")


Humberto Ak'abal (1952-) est né au Guatemala. Il écrit dans sa langue maternelle, le maya quiché, et traduit lui-même ses poèmes en espagnol.

Ce petit livre : Kamoyoyik, contient de très courts poèmes.
Voici un aperçu de la poésie de Humberto Ak'abal, avec une proposition de traduction en français
pour POÉSIES pour la CLASSE - LETTERA AMOROSA
Vos remarques seront  les bienvenues.

No vuelvas (littéralement : "ne reviens pas")

No vuelvas la mirada
para ver quién soy.

Es tarde,
no me esperes,
es lejos para mis pasos.

Mis alas están cansadas,
dormiré la noche
entre las ramas
de cualquier árbol.

Ne te retourne pas

Ne te retourne pas
pour voir qui je suis.

Il est tard,
ne m'attends pas,
c'est trop loin pour moi.

Mes ailes sont fatiguées,
je passerai la nuit
dans les branches
d'un arbre quelconque.

Humberto Ak'abal


Para cuando

Dejá de llorar
por tonterías
guardá esas lágrimas
para cuando
yo me muera

Pour quand
("dejá" et "guardá", accentués sont peut-être une écriture guatémaltèque de "deja", "guarda", à la 2è pers du singulier ou à la 2è du pluriel  : "dejad", "guardad" ...
Quien sabe ?

Cesse de pleurer
pour des broutilles
garde ces larmes
pour quand
je serai mort

Humberto Ak'abal ("Kamoyoyik")


31 janvier 2007

Enquête expresso

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Ce sondage a été réalisé la semaine dernière auprès de l'équipe
de rédaction du blog.
Voici les résultats en chiffres arrondis.

1ère question : Quel est votre choix au premier tour ?
34% des sondés ont répondu café-crème,
45% café noir, 11 % rien du tout,
et il y a eu 10 % d'abstentionnistes.

2e question : Et pour le second tour ?
apprenant que cette deuxième tournée était gratuite,
82% des sondés ont répondu
double crème calva avec croissants.
L'abstention a atteint 18 %.

Analyse des résultats : 82% des sondés croient encore aux promesses.

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