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lieu commun
20 avril 2007

Les poésies mises en musique par Georges Brassens

Dans cette catégorie, on trouvera toutes les poésies mises en musique par Georges Brassens. À l'exception donc de ses propres textes (plus tard). Les textes déjà présents sont soulignés.
En italique, les passages qui n'ont pas été retenus pour les chansons.



LISTE COMPLÈTE DES POÉSIES

  • À Mireille dite "Petit Verglas" (Paul Fort)
  • À mon frère revenant d'Italie (Alfred de Musset)
  • Ballade à la lune (Alfred de Musset)
  • Ballade des dames du temps jadis (François Villon)
  • Carcassonne (Gustave Nadeau)
  • Colombine (Paul Verlaine)
  • L'enterrement de Verlaine (Paul Fort)
  • Gastibelza, l'homme à la carabine (Victor Hugo)
  • Germaine Tourangelle (Paul Fort)
  • Il n'y a pas d'amour heureux (Louis Aragon)
  • Jehan l'advenu (Géo Norge)
  • La légende de la nonne (Victor Hugo)
  • La marine (Paul Fort)
  • Marquise (Pierre Corneille)
  • Les oiseaux de passage (Jean Richepin)
  • Les passantes (Antoine Pol)
  • Pensées des morts (Alphonse de Lamartine)
  • Le petit cheval (Paul Fort)
  • Les philistins (Jean Richepin)
  • La prière (Francis Jammes)
  •  Le roi boîteux (Gustave Nadaud)
  • Sur la mort d'une cousine de sept ans (Hégésippe Moreau)
  • Le verger du Roi Louis (Théodore de Banville)

ci-dessous les TEXTES dans l'ordre alphabétique (publication en cours : souligné = texte publié)


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15 avril 2007

Jehan-Rictus - Les Soliloques du pauvre

livre_soliloquesJehan Rictus, ou plutôt Jehan-Rictus (1867-1933), est le pseudonyme
sous lequel Gabriel Randon a publié ses oeuvres poétiques.
Une histoire familiale de séparation et d'abandon le laisse, adolescent,
livré à lui-même dans Paris, menant une vie de SDF.
Il écrit des poésies rimées en langage populaire.

Elles seront éditées en 1897 sous le titre : Les Soliloques du pauvre.
D'autres recueils suivront (
Doléances, les Cantilènes du malheur et surtout
le Cœur populaire en 1914), ainsi qu'un roman et une pièce de théâtre.

Après L'hiver, (déjà publié dans la catégorie :
JEHAN RICTUS et GASTON COUTÉ, c'est logiquement Le printemps.
Ce poème, trop long pour être publié sur le blog, vous le trouverez sur un site consacré à l'auteur,
avec l'intégralité de son oeuvre, ici
 .

Le Printemps            

I - La Journée

                            I

Merl’ v’là l’ Printemps ! Ah ! salop’rie,
V’là l’ monde enquier qu’est aux z’abois
Et v’là t’y pas c’te putain d’ Vie
Qu’a r’biffe au truc encore eun’ fois !

La Natur’ s’achète eun’ jeunesse,
A s’ déguise en vert et en bleu,
A fait sa poire et sa princesse,
A m’ fait tarter, moi, qui m’ fais vieux.

Ohé ! ohé ! saison fleurie,
Comme y doit fair’ neuf en forêt !
V’là l’ mois d’ beauté, ohé Marie !
V’là l’ temps d’aimer, à c’ qu’y paraît !

Amour ! Lilas ! Cresson d’ fontaine,
Les palpitants guinch’nt en pantins,
Et d’ Montmertre à l’av’nue du Maine
Ça trouillott’, du côté d’ Pantin !

V’là les poèt’s qui pinc’nt leur lyre
(Malgré qu’y n’aient rien dans l’ fusil),
V’là les Parigots en délire
Pass’ qu’y pouss’ trois branch’s de persil !

L’est fini l’ temps des z’engelures,
Des taup’s a sort’nt avec des p’lures
Dans de l’arc en ciel agencées
De tous les tons, de tous les styles ;

Du bleu, du ros’, tout’s les couleurs ;
Et ça fait croir’ qu’a sont des fleurs
Dont la coroll’ s’rait renversée
Et ballad’rait su’ ses pistils.


                            II

Pis v’là des z’éclairs, des z’orages
Et d’ la puïe qui vous tombe à siaux,
Rapport à d’ gros salauds d’ nuages
Qu’ont pas pitié d’ mes godillots.

Car c’t’ épatant, d’pis quéqu’s z’années,
Les saisons a sont comm’ pourries ;
Semb’ que l’ Bon Guieu pass’ qu’on l’oublie
Pleur’ comm’ eun’ doche abandonnée ;

[...] La suite ICI


    
12 avril 2007

HAÏKUS : poésie des saisons

 sens_interdit_sourire_et_tristeLes textes publiés n'ont pas tous fait l'objet d'une demande d' autorisation.
  Les ayants droit peuvent nous en demander le retrait. 

bandeau_no_pub_ligne


haïku

"Rien d'autre aujourd'hui
que d'aller dans le printemps
rien de plus"

Buson Yosa (1716-1784).

"Le haïku (prononcez : “haïkou”) est un court poème japonais classique, comportant trois versets de 5, 7 et 5 pieds et visantlivre_ha_kus à traduire une forte émotion face à la nature et à une saison.
Mais, même au Japon, le haïku a beaucoup évolué : on trouve maintenant des haïkus “libres” (qui ne respectent pas la métrique) et des haïkus politiques, érotiques, gastronomiques."
(Georges Friedenkraft, dans la revue Marco Polo n° 10, d'octobre 2005).

Voici quelques haïkus classiques de deux auteurs japonais, sur la saison printemps. Ils sont extraits de "Haïkus anthologie" (collection Points Poésie aux Éditions Fayard).
Roger Munier, qui en a interprété les textes en français, écrit en présentation : "[...]de quoi s'agit-il en fait dans le haïku, sinon de susciter par le truchement des mots un mouvement de l'esprit vers la chose comme elle est, dans l'instant de sa révélation soudaine et là ? [...] d'atteindre à cette nécessité incontournable qui la fait justement ce qu'elle est, sans question, sans pourquoi, [...]"
Il existe une Association Française de Haïku, dont on peut visiter le site ICI.


 

12 avril 2007

HAÏKUS DE PRINTEMPS

Kobayashi Issa (1763-1828)

La fumée
dessine à présent
le premier ciel de l'année

Ces fleurs de cerisier
qui tant me ravissaient
ont disparu de la terre

Le papillon bat des ailes
comme s'il désespérait
de ce monde

Tremblant dans les herbes
des champs
le printemps s'en va.


Buson Yosa (1716-1784)

Par-dessus la mer
le soleil couchant
dans le filet de la brume

Rien d'autre aujourd'hui
que d'aller dans le printemps
rien de plus

Au clair de lune
le prunier blanc redevient
un arbre d'hiver

Le halo de la lune
n'est-ce pas le parfum des fleurs de prunier
monté là-haut ?

Dans les fleurs tardives du cerisier
le printemps qui s'en va
hésite

12 avril 2007

HAÏKUS D'ÉTÉ

 

Cheminant par la vaste lande
les hauts nuages
pèsent sur moi
 

Buson Yosa (1716-1784).

Toujours extraits de "Haïkus anthologie" (collection Points Poésie aux Éditions Fayard) :

Uejima Onitsura (1660-1738)

Montagnes au loin
où la chaleur du jour
s'en est allée

__ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __

La brise fraîche
emplit le vide ciel
de la rumeur du pin


Buson Yosa (1716-1784)

Cheminant par la vaste lande
les hauts nuages
pèsent sur moi

__ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __

Sous les pluies d'été
le sentier
a disparu


D'autres poésies sur le thème de l'été dans UNE SAISON en POÉSIE - été

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12 avril 2007

HAÏKUS D'AUTOMNE

Voir la présentation en tête de catégorie

Il reste éveillé
Et dit qu'il a dormi.
Froide nuit automnale
Buson Yosa (1716-1783)

Claire lune automnale
Les lapins traversent
Le lac Suwa
Buson

On voit dans ses yeux
Une apparence d'automne
Vêtements de chanvre
Buson

Il est transi
de pauvreté
ce matin d'automne
Buson

Foulant les feuilles dorées du ginkgo
Le gamin tranquillement
Descend la montagne
Buson


 

Les herbes se couvrent
d'automne
Je m'assieds
Matsuo Bashô (1644-1694)

Sur une branche morte
Repose un corbeau :
Soir d'automne !
Basho

Une rafale de vent
puis les feuilles
se reposent
Basho

Ce chemin
personne ne le prend
que le couchant d'automne
Bashô


 

Feuille morte au vent
de temps en temps
le chat la retient de sa patte
Kobayashi Issa (1763-1827)

Sur la feuille de lotus
la rosée de ce monde
se distord
Issa


Appuyé contre l'arbre nu
aux rares feuilles
une nuit d'étoiles
Shiki (1866-1902)

On grille des châtaignes
Tranquilles bavardages
Crépuscule du soir
Shiki

Un oiseau chanta -
tomba au sol
une baie rouge
Shiki

Vent d'automne
Voyageur dans ce monde flottant
J'ignore où tu vas
Shiki

On grille des châtaignes -
tranquilles bavardages
crépuscule du soir
Shiki


 

12 avril 2007

HAÏKUS D'HIVER

Voir la présentation en tête de catégorie

La bruine d'hiver
paisiblement imbibe
les racines du camphrier.

Buson Yosa (1716-1783)

Dans le clair de lune glacé
de petites pierres
crissent sous les pas.


La pluie d'hiver
tombe sur l'étable
un coq chante

Matsuo Bashô (1644-1694)


Ces mêmes montagnes
mon père les eut devant les yeux
dans l'isolement de l'hiver.

Kobayashi Issa (1763-1827)

Solitude hivernale
ce soir écoutant
la pluie dans la montagne.

Issa


Un oiseau s'envole
le vieux cheval tressaille
sur la lande désséchée.

Shiki (1866-1902)

Une baie rouge
a roulé
sur la gelée blanche du jardin.


8 avril 2007

Bernard Dimey - poète, et pourquoi pas ?

livre_Dimey_sable_et_cendre2
"Sable et cendre", un livre de poèmes de Bernard Dimey. Textes et dessins de l'auteur. Le livre a été dédoublé pour le photomontage. Chiné un euro, même pas le prix d'un canon, j'ai honte, sur la brocante d'Us, ce dimanche 8 avril 2007. (Photo et photomontage Lieucommun).

Bernard Dimey (1931-1981) était un oiseau de nuit parisien, Montmartre, les bistrots, les poivrots, les filles du trottoir, et ses amis peintres, chanteurs, acteurs de cinéma (il a écrit aussi des dialogues de films).
Poèmes, textes de chansons pour Henri Salvador (Syracuse est la plus célèbre, mais qui en connaît l'auteur ?), Michel Simon ("Mémère, tu t'en souviens "...), Mouloudji, Patachou ... Je possèdais déjà un recueil de poèmes : "Je ne dirai pas tout" , un CD et deux 33 tours, rayés, gravés de sa voix rayée aussi, le langage direct de son univers parisien populaire au vrai sens du mot, d'alcool et de tabac, de bistrot et de nuit, des textes en demi-teinte noire, donnés à entendre, simplement, le monde comme il ne va pas toujours, l'humour sans illusion, et ses rêveries de fumée, les paradis inaccessibles, mais la tendresse, la tendresse, et la certitude de mourir un jour à côté de la plaque. De beaux textes méconnus, nombreux et censurés parce qu'on ne respecte dans le commerce que la poésie qui ne dérange pas le commerce.  "Syracuse", c'est très bien, mais pourquoi ce monsieur Dimey a-t-il changé de style ? Parce que Dimey, c'est "Syracuse", "la mer à boire" et "Les copines du quartier", en même temps, ça dépend pas des jours.

Voici un lien vers le site officiel de Dimey, ICI, et un site officieux, ICI.
Livres disponibles : "Sable et cendre", "Je ne dirai pas tout", "Kermesses d'antan", "Le milieu de la nuit" ; tous aux éditions Pirot, autour de 15 € en librairie, pas en grande surface *. Et vous trouverez la discographie directement ICI, avec écoute d'extraits.
* N'oubliez pas que le prix du livre est le même partout depuis la loi Lang de 1981.

Je me hâte de ranger les poésies de Bernard Dimey dans une catégorie à part (catégorie BERNARD DIMEY - poète, et pourquoi pas ?), même pas en compagnie de Gaston Couté et Jehan Rictus (catégorie JEHAN RICTUS et GASTON COUTÉ ). Cet homme là mérite qu'on aille le chercher, exprès, ou qu'on le laisse cuver ses excès de vie, lui qui a écrit :
Ivrogne... et pourquoi pas ? Je connais cent fois pire ...
 


Le grand-duc (L'illustration est dans "Sable et cendre" , ci-dessus ; le texte, lui, se trouve dans "Je ne dirai pas tout")

Les grands oiseaux de nuit se dressent en silence
Toisant avec mépris de leurs yeux arrondis
La folie des humains essoufflés (1) par la danse    (1) faute de frappe corrigée
Sans comprendre pourquoi ces fous les ont maudits.

Ils règnent sur la nuit, la violent, la traversent,
Savourant le silence ou le perçant d'un cri,
Jusqu'à l'heure où le jour et la nuit se renversent
Quand les engoulevents regagnent leurs abris.

Les oiseaux du malheur crucifiés sur les portes
Par la stupidité des animaux humains
N'ont jamais su pourquoi la jeune femme est morte
Ni quel mal inconnu a desséché ses mains.

Le grand-duc a connu toutes les nuits du monde.
Comment n'aurait-il pas ce masque de mépris ?
Il connaît le sabbat des femelles immondes
Et le rictus idiot de l'amour à tout prix.

Il connaît le rôdeur et l'envers de sa peau
L'œil glacé des Vénus qui s'acharnent à plaire,
Brebis cent fois mordues rejoignant le troupeau
Quand l'oiseau de ténèbres rejoint son repaire *.

Tous les oiseaux de nuit s'endorment à l'aurore,
À l'heure où je regagne ma chambre d'hôtel,
Mais la nuit reviendra pour nous reprendre encore
Jusqu'à la fin des fins qui guette les mortels.

Bernard Dimey (chapitre "Bestiaire de nulle part", dans le recueil "Je ne dirai pas tout" Ed Christian Pirot)
* "Quand l'oiseau de ténèbres rejoint son repaire" : on attendait "a rejoint", mais non).


       

7 avril 2007

Lise Mathieu - Le bonheur ne dort que d'un oeil

Le bonheur ne dort que d'un oeil, c'est le titre du recueil de poésies de Lise Mathieu (née en 1943), prix Max-Pol Fouchet 2006 (Éditions Le Castor Astral - L'Atelier Imaginaire).

Elle se présente ainsi dans sa lettre à Guy Rouquet, fondateur du Prix MP Fouchet :
" Je peux rester plusieurs jours sans écrire, et je me sens alors un peu moins moi-même, enfermée dehors, avec les pigeons du balcon. [...] Ecrire, c'est rattraper ces petits riens qui se carapatent comme des billets de mercure et s'en vont faire les malins sitôt hors de portée.[...] Je n'écris pas comme je respire .[...] La poésie rouvre comme une blessure l'énigme d'être au monde et le mystère d'être soi, et me permet cependant de vivre un peu plus, un peu mieux, un peu plus libre.[...] "livre_lise_mathieu

Jean Métellus écrit en préface : "Ce n'est pas sans un frémissement ni un certain éblouissement qu'on entre dans l'univers de Lise Mathieu ..."

et sur la quatrième de couverture :
Le bonheur ne dort que d'un œil est un livre vif et chaleureux, aux phrases dépouillées comme des constats :
La substance des rêves
Scintille au ras de l'herbe.

Il nous révèle une poésie préoccupée d'intériorité, mais aussi habitée par les saisons, les éclosions, le passage des comètes et les feux éteints des anciens hommes. Écrits à l'encre du ciel et des collines, ces poèmes nouent un dialogue avec l'eau, les éléments, les odeurs de terre et d'eau, le parfum des feuilles mortes. Les mots de Lise Mathieu tissent l'espérance et la mélancolie, une joie profonde et le sentiment de la mort, le déchirement du temps qui passe et la bouleversante légèreté d'être. Ce livre est aussi tonique qu'une marche en forêt et reposant comme une fin de promenade ...


Matin de printemps

Les yeux fermés
Couchée sur le dos
Devant la fenêtre
Je coule dans la rivière du temps

Flocons de soleil

Douleurs d'enfance
Douceur d'abeilles

Tout est né d'aujourd'hui
Un cœur immense s'appuie
Contre le mur de ma chambre

Lise Mathieu ("Le bonheur ne dort que d'un oeil" - partie 2 : "J'ai traversé les saisons")


L'idée du bonheur

Sur la colline d'en face
À peine lisibles
Trois vaches bougent
Leurs dos blancs
Dans la simplicité du champ

La nuit va tomber

Un ciel rouge
Un ciel
Difficile à comprendre
Semble dire

Maintenant

Lise Mathieu ("Le bonheur ne dort que d'un oeil" - partie 3 : "L'idée du bonheur")

6 avril 2007

L'hippopotame - Bernard Dimey

POÈME À LA DEMANDE

Vous trouverez ci-dessous les  les textes des poèmes à la demande déjà trouvés

L'hippopotame, de Bernard Dimey (voir la catégorie ICI) illustré par Yvette Cathiard.

Dimey_silhouetteL'hippopotame

J'ai de l'hippopotame à peu près la rondeur,
Mais je ne vais dans l'eau que par inadvertance.
Je suis devenu sage et je crains les voyeurs,
Alors je m'engloutis sous les herbes et je pense.

L'hippopotame est doux mais son cuir est trop dur,
Son oeil est trop petit, sa narine est trop large.
Quand on est ainsi fait, le monde n'est pas sûr,
La seule solution est de survivre en marge.

Pourtant l'hippopotame est un bel animal,
Un peu mou, je sais bien, mais il est sympathique,
Il a peur des humains... et ça c'est bien normal.
Un jour, je m'en irai me noyer en Afrique.

Bernard Dimey ("Le milieu de la nuit"  - Christian Pirot Éditeur - petite collection).


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